La couleur rouge et le bleu marine sont de rigueur. Bataille d’eau, course à pieds, grand lunch dehors et feux d’artifice en soirée, bien sûr. Un ouragan est passé à proximité, il a emporté avec lui toute la mauvaise humidité que nous avions. Depuis il fait donc plus frais surtout la nuit, ce qui est très agréable.

Nous avons préparé des oeufs mimosas, des brownies, de la pastèque et une énorme salade de quinoa avec des légumes grillés.

Les 50 personnes présentes ont chanté l’hymne américain, et c’était vraiment très émouvant !
Ici on n’a pas honte de chanter l’hymne national, Karim si tu m’entends !

Un petit jour de repos et de break en ce dimanche. J’ai aidé à préparer le repas dans la matinée, avant de partir à la messe. Puis nous avons embarqué dans le bus familial (15 places) le compte est bon ! Personnellement je n’ai pas trop accroché sur le pasteur. Je l’ai trouvé un peu trop démonstratif et je n’ai pas été emmené, on va dire par son prêche. Chaque jour à la maison, le père de la famille enseigne la Bible et sa façon de présenter les textes et de les analyser avec ses enfants, me semble plus adaptée et inspirée. Quoiqu’il en soit son discours était adapté à cette foule bigarrée. Entre les mamies mise en plis, papis Brossard, et les chauffeurs routiers tatoués, il y en avait pour tous les goûts. J’ai beaucoup aimé la petite apartés avec les enfants assis par terre et après leur avoir lu un petit texte, il leur a donné un bonbon avant de les envoyer jouer dans la salle d’à côté. C’est pas en France qu’on verrait ça !
Après l’Eglise Baptiste, nous avons mangé et j’ai décidé de tailler la route – après une grande sieste très agréable dans mon super camping car bien frais-. Je suis partie en direction de la bourgade la plus grande à proximité. 15 mn de voiture.

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Dans le jardin de ma mère il y a genre : deux poules, Rosa et Rita. Et aller chercher leurs oeufs tous les matins, c’est un petit bonheur, tu prends tes pantoufles, tu traverses le jardin et VOILA !

Bon alors là, comment dire ? Ben tu prends ton tracteur (parceque pour nourrir les poulettes et bien il faut deux énormes sacs de graines, genre…) et comme leur maison est éloignée de la ferme, et bien tu prends ton petit tracteur et zouhhhhh…

A la seule vue du tracteur, les poulets sont comme des fous ce sont tes nouveaux meilleurs amis !Comme les vaches le matin, elles tueraient père et mère pour avoir leur ration ! Ce sont deux gros sacs de céréales matin et soir qui sont distribués. Plus l’eau. Petite subtilité, sur l’une des photos vous pouvez voir des petits picots rouges qui sont fixés sur la maison des poules. Cela leur permet en donnant un petit coup de bec, de boire. Trop ingénieux. Surtout avec la chaleur !

La collecte est très drôle il y a des dizaines de box et certains sont pleins, d’autres vides. Les box sont fermés le soir car sinon les poules dormiraient dedans et feraient leurs besoins, donc elles se débrouillent pour dormir dehors les poulettes et tout va bien.

Le gros chien blanc surveille les poulets. Ce matin l’un des fermiers a du tuer un renard car il rodait près des poules. Un petit coup de carabine et hop. Apparemment s’il l’a eu aussi facilement, c’est parce qu’il était malade. Donc, j’ai trouvé en arrivant un renard gisant dans la pelouse devant l’entrée. Zoé était horrifiée !

 

 

Bref, tout ça pour dire que nous avons ramassé les bons oeufs, repris notre petit tracteur, traversé les champs protégés de barbelés électriques et nous sommes rentrés. Lorsque les oeufs ont été ramassés, il faut les nettoyer pour qu’ils soient très présentables pour la vente. Nous les stockons, ensuite dans des boîtes. Chaque chose est ensuite classée par nom de client, dans l’attente de la livraison.

Les gens ici sont très pauvres, donc l’idée d’acheter cher les oeufs de la ferme n’est pas forcément leur préoccupation majeure. Mais apparemment les mentalités changent et donc la ferme commence à bien fonctionner, surtout avec les gens de la ville. Certains clients font jusqu’à 1h30 de route chaque semaine, pour venir chercher leur lait, leurs oeufs, leurs poulets ! Et oui la révolution est en marche !

Mon ami le fermier m’explique que les clients qui viennent sont des gens qui ont pris conscience de l’importance de l’alimentation. Souvent, ils ont un enfant malade, un proche, et ils réalisent que la nourriture est source de bien des maux…