J’avais demandé de l’aventure ! En voici !

Mardi est donc la première vraie journée passée à la ferme. C’est un choc, y a pas à dire. Grâce au décalage horaire, j’ai été réveillée à 4 heures, il faisait encore nuit dans le “camper”. Mon camping car est un “old school” mais sympa. Je suis installée sous des chênes centenaires, à côté d’une maison désaffectée, et de voisins appelés les Dawsons.

je surplombe une petite colline bordée de bois et de prairies. Une église Baptiste en surplomb. Des grosses cabanes en bois, anciennes granges servant pour le tabac. Nous sommes en Virginie, mais il n’y a plus de tabac. Je n’ai aucune idée de ce qu’il y a autour et peu importe. Ce qui compte, c’est la ferme et les gens qui la compose.

J’ai donc pris le chemin qui mène à la ferme ce matin à 6 h 30 le soleil venait d’émerger il était rose étincelant. Les oiseaux ont commencé à gasouiller. J’espérais revoir mon ami le deer aperçu hier soir à la nuit tombante, mais rien.

L’un de mes premiers bruit a été celui du train que j’aime tant. “J’espère qu’il ne changeront jamais ce son” c’est ce que m’a dit Zoé hier sur la route et elle a raison.

Arrivée à la ferme, tout le monde termine son petit déjeuner, les plus costauds mangent 6 oeufs le matin, 6 buns, et granolas avec des fruits. Personne n’est trop réveillé et il fait déjà très chaud !

Première mission du matin, faire descendre les vaches dans l’enclos pour la traite, et ça c’est déjà du sport. Cela n’étonnera personne, je me suis faite écraser le pied par une vache récalcitrante. C’est à dire que j’ai pas dix ans de ferme moi ! Et j’ai pas de bâton, juste le plat de ma main ! Bref, j’ai réussi à en faire rentrer une dans sa boîte, et il faut lui coincer la tête dans le boxe, en lui donnant à manger, le temps de la traite. Ben elles ne sont pas toutes d’accord ! Donc on leur donne un petit quelque chose pour qu’elles prennent leur mal en patience.

Et alors là, le cérémonial commence, on nettoie les pis avec de l’eau savonneuse, puis on rince avec un tissu, et on sèche le tout. L’installation de la machine est un peu sportive mais au bout de la deuxième j’ai à peu près réussi. Faut dire que la dernière fois que j’ai fait ça c’était à Tignes avec une vache en plastique donc, autant dire les meilleurs cours du monde pour traire une vraie vache américaine au sang chaud !